Si vous êtes attentif à l'actualité des Antilles et plus précisément de la Guadeloupe, vous avez sans aucun doute entendu parler de la " crise des Sargasses". Et si vous n'en aviez pas eu écho, vous aurez alors maintenant l'avis d'un couple vivant sur place, avec les informations les plus honnêtes possible.

Qu'est ce que les Sargasses

Les Sargasses sont des algues originaires du nord est du Brésil.
La première arrivée importante sur les côtes des Antilles date de 2011. Avant cette date, l'été, il arrivait que des sargasses s'échouent en très petites quantités sur les côtes mais sans jamais atteindre les volumes connus depuis ces quelques années. Le pic fut pendant l'hiver 2014/15 avec de vraies gênes pour l'économie guadeloupéenne et surtout pour le tourisme.

A priori, il s'agit d'une très mauvaise combinaison d'éléments qui aide à la prolifération de ces algues : entre le changement climatique actuel provoquant un net réchauffement de la température de la mer, une modification très nette de certains courants dominants dans la zone de l'embouchure du fleuve Amazone et une intensification des cultures nourries d'engrais au Brésil, tout à participer à l'augmentation importante des volumes d'algues dans la mer caraïbes.

Quels sont les risques ?

Les Sargasses ne sont pas en soit dangereuses en tant que telle, même si l'excès va gêner physiquement certaines zones de navigation et de baignade. C'est après leur dépôt sur les plages et dans les ports, au moment de la décomposition, que la gêne peut-être vraiment importante avec l'odeur et des désagréments possibles sous forme d'irritations et picotements.  C'est la production d'hydrogène sulfuré qui donne cette odeur " d'oeuf pourri" à proximité des zones impactées. 
Vous lirez aussi dans la presse qu'une très forte concentration pourrait devenir nocive pour la santé de l'homme mais cela n'est encore jamais arrivé. 

et votre séjour à Saint François ?

Nous avons souhaité communiquer de façon officielle car la lecture des différents médias nationaux pourrait être considérée comme très alarmiste voir dissuasive.

Loin de nous l'idée de minimiser le problème, les volumes estimés de sargasses seront très important cette année. Mais il est tout aussi important de noter que la situation est très changeante chaque jour, avec les courants, les alizés et les vagues qui déplacent, dispersent ou font disparaître les amas d'algues. 
Mais nous souhaitions aussi communiquer avec vous sur le fait que nous avions anticipés ce phénomène. 
Comme vous l'avez lu plus haut, les causes de la prolifération semblent faire le consensus auprès des scientifiques. Et comme ni le réchauffement, ni la surproduction agricole ne semblent vouloir s'inversées, nous avions décidé d'agir dès 2014 ! 

Les villas à l'abri

Après la première crise de 2011, je me suis mis à la recherche d'une solution pour protéger les plages des villas.
En 2012, je me suis tourné vers les différents barrages flottants anti pollution mis en place pendant les catastrophes maritimes.
En 2014, mon choix s'est porté sur une société française : Certec (www.certec.eu.com). Le produit que je souhaitai mettre en place n'était pas dans leur catalogue mais ils avaient la capacité de fabriquer, le fruit de mes réflexions et recherches.
Ainsi est né le barrage de 250 mètres, ancré et flottant au large des villas dans le lagon de Saint François.
Ce fut un projet pharaonique pour nous :
  • la construction des boudins,
  • le transport maritime,
  • la taxe d'octroi de mer à régler,
  • la pose de 20 ancres écologiques Manta Ray
  • pose des boudins
  • sans parler de toutes les démarches administratives...


​Pourquoi des barrages gonflables ?

La présence des sargasses n'est ni régulière ( heureusement) ni prévisibles. Nous ne voulions pas d'éléments fixes qui auraient dénaturé le lagon pendant les longues périodes d'absence d'algues ( la très grande majorité du temps !) .
Ainsi, les boudins gonflables sont démontés, dégonflés et stockés dans l'attente des utilisations suivantes.
De même, puisque sur le domaine maritime, la pose de ces boudins est soumis à une autorisation ( AOT) temporaire et renouvelable. 

Et aujourd'hui, qu'en est-il devant les maisons ?

Les boudins gonflables de 35 cm de diamètre et de 15 mètres de long chaque sont incorporés dans une jupe qui descend de 60 cm et qui est lestée par une chaîne au bout de la jupe.
Les algues glissent sur la jupe avec le courant marin d’EST qu’il y a dans le lagon.
Si elles ne partent pas, faute de courant et de vent de sud de face, les algues restent là mais pas de problème, elles continuent à vivre dans l’eau donc pas d’odeurs ni de gaz.
Le problème n'existe que que si elles échouent sur le littoral, ce qui ne se produit donc plus devant les villas en location.
Nos belles plages de sable au pied des villas sont totalement propres et la baignade y est tout à fait possible.
Et bien, tout le confort de nos maisons est encore plus appréciés  ! 

Nous sommes là pour répondre objectivement a vos questions légitimes, sans mensonges, contre vérité et sans fatalisme non plus. 

A très bientôt 
Nicole et Didier


Plus d'informations :

http://www.guadeloupe.developpement-durable.gouv.fr/bulletins-ou-syntheses-hebdomadaires-2019-r1196.html http://www.guadeloupe.developpement-durable.gouv.fr/bulletins-ou-syntheses-hebdomadaires-2019-r1196.html
http://www.guadeloupe.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20191125mf_dirag_bulletin_sargasses_guadeloupe-24.pdf http://www.guadeloupe.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20191125mf_dirag_bulletin_sargasses_guadeloupe-24.pdf